Homme de théâtre, Verdi insuffle en effet dans son ample Requiem tout son génie dramatique : arias inoubliables (Libera me pour soprano), quatuor des solistes, violents contrastes expressifs. Comment ne pas frémir au terrifiant Tuba mirum, avec ses trompettes dérobées aux regards, ou s’émouvoir au séraphique Sanctus ? Exaltation romantique de l’idée de la mort bien plus qu’œuvre pieuse, le Requiem de Verdi demeure avant tout un incomparable choc esthétique.